Historique
Historique de la paroisse de Saint-Isidore
Fondation d'une paroisse
1800- La colonisation du territoire dépassait un peu la rivière Esturgeon, et en quelques années le Petit rang ainsi que Saint- Simon (La Branche) étaient totalement concédés à des censitaires.
À cette époque, les colons demeurant dans le bas du rang Saint- Régis de la Seigneurie Sault Saint-Louis, faisaient partie de la paroisse de Saint-Constant. Les habitants dont les terres concédées dans la Seigneurie Châteauguay, étaient desservis pour le culte religieux par les curés de la paroisse de Saint-Joachim de Châteauguay. L'appartenance à cette paroisse leur créait de nombreuses difficultés : grande distance, chemins à travers la forêt, mauvais état des routes, la rivière à traverser en canot, engendraient des retards et empêchements aux assistances des offices religieux.
1822 à 1829 - Plusieurs tentatives pour la fondation de la paroisse Saint-Isidore.
Mgr Lartigue, le 16 août 1829, par une ordonnance, accorde la permission de bâtir au lieu susdit une chapelle paroissiale à frais volontaires.
Enfin le 8 décembre 1830, M. Marcoux, missionnaire du Sault-Saint- Louis est envoyé pour faire enquête. Il plante une croix où s'élève aujourd'hui notre église. Le 9, il fait rapport «Que la Côte Saint- Régis, ensemble avec la Côte de la Branche, forme une population d'environ 200 habitants.
1833- Érection canonique de la paroisse de Saint-Isidore, acte préparé et signé par J.N. Cardinal, notaire.
Les habitants demandent Saint Jean-François Régis sinon Saint Isidore laboureur, parce qu'il n'y a pas encore de paroisse qui l'a comme patron et que les habitants désirent imiter les vertus éminentes de ce grand saint.
Saint-Isidore est reconnu depuis toujours pour son sol très fertile qui fait de fa région, l'une des plus productives au Québec dans le domaine de l'agriculture. C'est pourquoi, le premier évêque de Montréal, Monseigneur Jean-Jacques Lartigue, choisit Saint-Isidore pour dénommer la nouvelle municipalité de paroisse proclamée en 1842, Saint-Isidore, patron de Madrid, mort vers 1130, se sanctifia en effet par le travail de la terre et est appelé "le Laboureur". La fête de saint Isidore le laboureur fut fixée le 10 mai.
La colonisation des lieux prend son essor à la fin du XVIII e siècle grâce à des pionniers venus de Longueuil, de Saint-Constant et de La Prairie.
Première chapelle 1832
Le 20 janvier 1831, Mgr Panet donne la permission de bâtir une chapelle à être desservie par Châteauguay, L'église a été bénite le 27 décembre 1832 par messire Joseph Marcoux du Sault-Saint- Louis. Elle était à l'endroit du presbytère actuel. Coût $4,000.
Le terrain de la fabrique a été donné par MM. Charles Goyette, cultivateur de la côte Saint-Régis, Jean-Baptiste Dextraze, cultivateur de la paroisse de Longueuil et Alexis Poupart.
Cette chapelle avec sacristie est d'une dimension réduite sans colonne avec 6 rangées de 18 bancs dans la nef et 35 bancs au jubé, surmonté d'un petit clocher avec une seule cloche appelée Marie Anne.
Premier presbytère
1833- Le premier presbytère fut construit. L'étage de service était construit en pierre et s'élevait sept pieds hors terre. L'étage principal, construit en pièces sur pièces, était réservé au curé. H y avait le bureau public, la chambre du curé avec son salon, la grande salle un peu solennelle avec sa grande table et ses chaises assorties pour recevoir les confrères. Il y avait une grande galerie en avant et une en arrière.
2e église
1875- Début des travaux de construction des fondations et de la structure des murs extérieurs, en utilisant les pierres extraites de la Carrière Gibault (Sintra) située dans le bas de la paroisse. La taille de la pierre fut exécutée sur les lieux, puis transportée près du site actuel de l'église par les paroissiens organisés en corvée. La Fabrique acquiert du curé J.J. Trudel un terrain 75 pieds par 3 arpents au coût de $200.
Note : un aide ouvrier recevait 0.50$ pour 10 heures de travail.
10 juillet 1876, bénédiction de la pierre, cette pierre fut posée dans l'angle de la façade et du long pan ouest de l'église.
Réalisé en 1839 - 1840 par Amable Gauthier, sculpteur pour la décoration de la première église,
La chaire, les autels, les crucifix et les chandeliers sont des œuvres sculpturales d'une très grande valeur. Ils furent placés dans la nef de la deuxième église, dont l'ensemble de "l'architecture est ornée de rosaces, panneaux sculptés de bois".
Le 27 janvier 1880, la nouvelle église fut bénite par Hippolyte Moreau, vicaire général, administrateur du diocèse de Montréal. . Construite par : François Archambault, entrepreneur de l'Assomption.
L'intérieur Joseph Fitzpatrick, entrepreneur de Saint-Ambroise de Kildare
Victor Bourgeau, architecte Alcibiade Leprochon, architecte Antoine Bourdon, maçon
- 120 pieds de long par 50 pieds de large
- hauteur du clocher 150 pieds
- 180 bancs
1885- Le curé Blanchard fit faire 5 tableaux ($750), par le peintre Luigi Cappello. Ce peintre, venu d'Italie, est encore mal connu.
1893- Le curé fit l'acquisition du chemin de croix ($300.). Ce chemin de croix, importé de France, est un exemple frappant de ce qu'on appelle «l'art de la rue Saint-Sulpice».
1896- Installation d'un système de chauffage à la vapeur, avec calorifères dans l'église et la sacristie, par MM Desforges et Latourelle.
1905- M. Stanislas Girard, ferblantier, installa un système d'éclairage à l'acétylène. On peut voir encore aujourd'hui, à tous les cinq bancs, un trou percé où passait un petit tuyau avec un bec à gaz. Dans la cave, M. Philie, le bedeau, devait fabriquer le gaz en mélangeant de l'eau et du carbure.
T.X. Renaud 1912. Fidèle disciple d'Edouard Meloche, Renaud en a perpétué le légendaire Œil de Dieu.
1928- Installation de l'électricité dans l'église.
Mars 1965, le prêtre peut célébrer la messe face au peuple. Depuis le Concile Vatican II, les langues vivantes, dont le français, ont été utilisées dans la liturgie de la messe. Cela s'est fait progressivement: d'abord les lectures, puis les oraisons et enfin, la prière eucharistique. Il en a été de même pour les autres sacrements.
1968- Don de M. Olympe Gervais, ébéniste sculpteur, à l'église de Saint-Isidore, de 2 statues : une de la Vierge et une autre de Saint Antoine, en bois sculpté.
Patrimoine religieux
L'église de Saint-Isidore, conçue par le célèbre architecte Victor Bourgeau, est classée B par le conseil du patrimoine religieux {ministère de la culture), ce qui confirme le caractère exceptionnel de son architecture et des œuvres sculpturales qui la décorent.
2e Presbytère
1881- Le 21 juillet, par une ordonnance de l'évêque autorisant la Fabrique Saint-Isidore de construire un nouveau presbytère avec l'utilisation des matériaux de l'ancienne église sur son emplacement, de transporter près de l'école modèle, sur un terrain donné par Cyprien Guérin, le vieux presbytère qui devra servir comme salle publique à l'usage des paroissiens.