Historique
Fondation de Saint-Rémi
C'est en 1815 qu'est arrivé le premier pionnier, Alexis Perras, descendant de Pierre Perras, premier colon de Saint-Lambert, dont l'épouse fut victime des Iroquois. Il acheta de Louis Beaudin, de Saint-Constant, la terre où se trouvent actuellement une partie de l'église, du presbytère et anciennement la rue Champlain. Parmi les premiers défricheurs de Saint-Rémi, à la suite d'Alexis Perras (le premier résidant), on relève Jacques Ste-Marie, Jean-Baptiste Poupart, Chrysante Harel, Numa Barber, Ezechiel Deway, François Riendeau, Joseph Poissant, Antoine Normandin, Louis Albert Lefebvre et Pierre Boucher dit Belleville.
Le 26 mars 1826, M. l'Abbé Chevrefils, curé de Saint-Constant, desservant la mission, aujourd'hui la paroisse de Saint-Rémi, porta à Mgr Panet, évêque de Québec, la requête en demande d'érection de la paroisse sous le nom de Saint-Jérôme.
Le 3 juin 1828, on procéda à l'érection canonique de la paroisse sous le nom de Saint-Rémi. Le 1er septembre de la même année, une croix fut bénie par M. Pierre Grenier, curé de Châteauguay, sur l'emplacement actuel de l'église.
Construction de l'église
Le 24 juin 1830, la pierre angulaire de l'église a été bénie par M. J. B. Boucher, curé de La Prairie. Le 30 octobre de la même année, eut lieu la célébration de la première messe dans la chapelle, par M. Augustin Blanchet, vicaire de Saint-Constant.
C'est le 11 novembre 1830 qu'est arrivé le premier curé, M. l'Abbé Pierre Bédard. Il occupa ses fonctions jusqu'à son décès, le 31 août 1862. Après, lui se succédèrent MM. les Abbés Stanislas Tassé (1863-1868), Hercule Beaudry (1868-1876), Louis Léandre Pominville (1876-1880), Joseph Louis Mongeau (1880-1888), Anselme Baril (1880-1909) et Avila Majeau.
Le 12 novembre 1830, il y a eu élection des premiers marguilliers : MM. Antoine Normandin, le colonel Louis Albert Lefebvre et Joseph Poissant.
Le 31 janvier 1831 fut célébré le premier mariage : M. Julien Gilbeault et Mlle Marie Lafrenière.
C'est en 1835 qu'eut lieu l'érection civile de la paroisse de Saint-Rémi.
Le 26 juin 1836, lors de la première visite pastorale de Mgr Lartigue, évêque de Montréal, les francs-tenanciers décidèrent de construire une église.
La guerre des patriotes
Vers le 20 novembre 1837, les murs de l'église, alors en construction, étaient à mi-hauteur. Les hussards anglais, sous la conduite d'un commandant du nom de Doggan, venant de Napierville pour inspecter la région, firent halte sur le coteau Gagné, dans la montée de la pigeonnière, et pointèrent leurs canons sur ces ouvrages dans lesquels ils croyaient que des patriotes étaient retranchés. M. le curé Bédard alla au-devant d'eux pour les assurer qu'il n'y avait là aucune résistance organisée.
Cependant, les Habits Rouges crurent bon de déboucher dans le village à course de chevaux et arme au poing. Voyant cela, un vieillard, M. Zéphirin Grenier, le père du défunt notaire Grenier, pris de panique, s'enfuit vers le haut du village où un coup de fusil d'un des soldats l'abattit mortellement sur la terre d'Odino Riendeau. Ce détachement s'installa même dans la maison de la victime érigée à l'endroit de la demeure de Mme. L.P. Lazure et y séjourna une quinzaine de jours.
Bénédiction de l'église
Le 4 novembre 1840, l'église fut bénie par Mgr Bourget, évêque de Montréal.
En 1849 la ligne du chemin de fer fut construite.
Le 6 août 1855, M. Pierre Boucher, dit Belleville, est nommé maire de la paroisse, suivant l'Acte des Municipalités et des Chemins du Bas-Canada (lois municipales d'alors).
C'est le 30 juin 1859 qu'eut lieu l'érection civile du village en corporation municipale. Le premier maire était le Docteur Adolphe Dugas.
En 1867, on a construit le couvent.
En 1884, ce fut la construction du collège, dont les Clercs de St-Viateur prirent possession en 1886.
En 1917, on restaura l'église.
La paroisse de Saint-Rémi a l'avantage d'être le centre de plusieurs paroisses florissantes. L'agriculture, l'industrie, le commerce prospèrent mutuellement.
En 1975, les conseils municipaux du village de Saint-Rémi et de la paroisse de Saint-Rémi de la Salle, comté de Napierville, adoptent un règlement autorisant d'octroyer des lettres patentes pour fusionner ces municipalités et créer de fait même une nouvelle municipalité sous le nom de « Ville de Saint-Rémi ». Un conseil provisoire assure la transition jusqu'à la première élection générale, le 7 novembre 1976. La nouvelle municipalité est territorialement divisée en deux quartiers : le premier (village) possède quatre sièges et le second (campagne), deux sièges. Selon la Loi sur les cités et villes, le conseil municipal se compose du maire et des six conseillers élus dont quatre (4) quartiers en milieu urbain et deux (2) en secteur agricole.